La spécialité de l’école
Les écoles les plus prestigieuses sont aussi les plus anciennes, et avaient à l’origine une spécialité technique bien précise. Les écoles des Ponts et Chaussées (1747) ou des Mines (1783) portent leurs spécialités dans leur nom. L’école « polytechnique », crée à la révolution comme une école formant aux travaux publics, a rapidement évolué en une école militaire. L’école Centrale s’appelait à l’origine l’« école centrale des arts et manufactures », spécialisées dans les manufactures avec l’ambition de former des « médecins des usines et des fabriques ».
Ces écoles ont gardé leur nom d’origine mais ont beaucoup évolué avec les métiers de l’ingénierie. Elles sont désormais « généralistes », c’est-à-dire qu’elles forment à une base transversale des sciences et techniques permettant de gérer des projets pluri-disciplinaires. Les ingénieurs touchent à tout sans nécessairement être des spécialistes.
Ainsi, on peut toujours apprendre à construire des ponts à l'école des Ponts, mais on peut aussi y apprendre bien d'autres spécialités !
Plus récemment, l’école des Télécoms, Sup’élec ou encore Sup’aéro ont émergé parmi les meilleurs écoles françaises. Ces écoles moins anciennes sont encore proches de leur spécialité d’origine : pas de cours de mécanique des solides à Télécom ! Par contre, dans leurs domaines, les cours sont très pointus.
D’une façon générale, une école récente acquière d’abord sa réputation dans une spécialité précise, puis s'ouvre à d’autres domaines. Les écoles sont aussi très réactives et suivent les évolutions des sciences et techniques pour rester à la pointe.
Ainsi, si vous visez un métier de manager ou de gestion de projets, une école généraliste sera parfaite. Mais vous ne serez probablement pas spécialiste : il vous faudra vous entourer de spécialistes, avec parfois la sensation d’être moins pointus... Si vous souhaitez au contraire devenir une référence dans un domaine particulier, une école plus spécialisé est idéale, ou une école généraliste suivie d’un doctorat dans une des spécialité de l’école, avec le risque d’être ensuite « enfermé » dans la spécialité correspondante.