Et les classements internationaux ?
Le classement de Shanghaï, apparu en 2003, est le plus ancien des classements internationaux.
Contrairement
aux précédents, il classe les plus grandes universités sur des critères qualitatifs et quantitatifs. Ce
classement est conçu pour le modèle Anglo-saxon d’établissements correspondant à de très grosses
structures
pluri-disciplinaires. A titre de comparaison, la première du classement, Harvard, compte 42 000
étudiants
contre 3000 environ pour Polytechnique ou encore 4300 pour CentraleSupélec, qui sont pourtant des écoles
à
fort effectif à l’échelle de nos écoles d’ingénieurs (l’écoles des Mines forme 400 étudiants !)...
Lors de sa création en 2003, les écoles d’excellence françaises étaient quasiment absentes de ce
classement,
de par leur taille trop réduite. Ce classement a été à l’origine de vastes mouvements de regroupements
d’écoles et d’universités de façon à atteindre la masse critique nécessaire. Les écoles n’y apparaissent
donc pas dans leur dénomination nationale mais sous le nom du regroupement auquel elles appartiennent.
En 2020, le classement des groupes d’universités et d’écoles français fait apparaître :
- 14ème : Paris-Saclay University (AgroParisTech, CentraleSupélec, ENS Paris-Saclay, Institut
d’Optique
Graduate School, IHES, CEA, CNRS, Inrae, Inria, Inserm, Onera)
- 36ème : PSL University (Collège de France, Dauphine, Chimie Paris, ENS Ulm, ESPCI, Institut Curie,
Ecole des
Mines de Paris, Observatoire de Paris, etc)
- 39ème : Sorbonne University (Université Pierre et Marie Curie (Paris VI) et Université
Paris-Sorbonne (Paris
IV))
- 65ème : University of Paris (Groupement autour des universités de santé)
- 99ème : Université de Grenoble
- entre 301 et 400ème : ENS Lyon
- entre 301 et 400ème : Institut Polytechnique de Paris (Ecole Polytechnique, ENSTA, ENSAE, Télécom
Paris,
Télécom Paris-Sud)
Ce classement montre que le récent groupement de l’Université Paris-Saclay, officialisé en 2019, et fort
de
ses 48 000 étudiants et 9 000 chercheurs, arrive très bien positionné dans le classement de Shanghaï ce
qui
va lui assurer une très belle visibilité internationale dans le futur.
Suite aux classement de Shanghaï, d’autres classements ont vu le jour pour ne pas laisser la Chine faire
la
pluie et le beau temps sur le monde académique. En 2011 est apparu le classement du Times Higher
Education
où l’on trouve par exemple PSL 46ème, l’X 87ème ou encore Paris-Saclay 178ème.
Plus récemment, en 2019 est apparu le QS World University Ranking où l’on trouve PSL 44ème, IPP 49ème et
Paris-Saclay 86ème.
Ces classements internationaux sont plus difficilement utilisables pour établir ses choix sur SCEI et,
comme
pour les classements nationaux, il est évident que selon les critères choisis, les classements diffèrent
beaucoup...